Objectif Cotopaxi

De retour à Quito, après une semaine dans la jungle de Tsáchila, nous n’avons plus qu’une idée en tête : retrouver notre acclimatation pour nous attaquer à la route des volcans au sud de la capitale, avec le Cotopaxi en tête comme point d’orgue de nos ascensions. Cela ne se fera pas sans mal, un peu de ténacité et beaucoup d’espoirs.

Notre route nous ramène donc à Quito le lundi 18 juin, car d’une part nous y avons laissé nos gros sacs chez Nyra et Inoussa et d’autre part nous avons rendez-vous avec un guide… Nous sommes heureux de retrouver Nyra (moins de retrouver les joies du Trolle de Quito aux heures de pointes) et de lui faire un dernier aurevoir. Nous ne resterons que peu de temps cette fois-ci à Quito car nous voulons prendre la route du sud et nous sentons tout de même plus à l’aise dans les villes de taille moyenne. Nous décidons de poser notre camp de base à Latacunga (environ 150 km au sud de Quito) pour les semaines montagnardes qui nous attendent. Mais avant cela, un petit rendez-vous avec Gustavo à Quito s’impose. Gustavo est guide de haute montagne en Equateur, il a notre âge et c’est un ami de Eileen, ma prof d’espagnol, par laquelle nous sommes rentrés en contact. Cette rencontre avec Gustavo dans le business center de Quito (la Mariscal) s’avère fructueuse, il nous donne pas mal de conseils et nous propose même de le suivre sur une de ses prochaines courses à l’Illiniza Sur. Jean-Yves ressort du bar avec des étoiles dans les yeux, ahhh la montagne, la vraie, enfin !  Nous ne tardons donc pas plus le lendemain pour prendre la route pour Latacunga.

Deux petites heures de bus nous mènent jusqu’à cette ville, très équatorienne, froide,  peu de charme mais avec une vie locale grouillante. On y pose notre camp de base dans un hostel pour quelques temps, en mode nuits en dortoir mais on s’y sent bien ! Le lendemain, nous allons tester si notre acclimatation n’est pas totalement évaporée en partant sur le trek de la Laguna Quilotoa. Levés tôt, on laisse les gros sacs à l’hostel et on prend le bus pour Sigchos, village de point de départ du trek. La route jusqu’à Sigchos est magnifique, vallonnée, puis escarpée, verdoyante (un peu gâchée par le film d’une débilité absolue qui nous est passé dans le bus, un navet de plus à notre palmarès « films pourris vus dans le bus en Amérique du sud » !). Vers 12h, nous arrivons et tentons de trouver le petit bus local qui prend la route escarpée pour nous mener au prochain village étape. La plupart des gens marchent sur cette route 4×4 pour atteindre le village d’Isinlivi, mais nous (non, non, nous ne sommes pas de grosses feignasses), nous préférons maintenant éviter les routes 4×4 à pied, épuisantes, sans intérêt et où l’on passe son temps à manger la poussière des véhicules qui passent. Bon choix ! Nous commençons donc le trek depuis le village d’Isinlivi qui nous promène durant 4h dans les collines verdoyantes entourées de grands plateaux tombants, et au milieu… coule une rivière :). Les petits problèmes de la journée sont que d’une, nous arrivons à nous paumer et perdre une bonne heure à faire de « l’azimut sanglier » et de deux Jean-Yves tient une méga crève qui lui coupe les jambes, surtout pour la dernière partie de la journée (un chemin tracé à l’équatorienne droit dans le pentu pour les derniers 300m de dénivelé + 2 km sur le bitume à faire du stop sans succès). Malgré un remède de plante magique gentiment apporté par un petit vieux sur le chemin, Jean-Yves arrivera vanné à la première auberge que nous trouvons sur la route à la nuit tombée et qui s’avèrera une très bonne adresse.

Le lendemain, notre montagnard est reboosté et prêt à affronter les beaux dénivelés qui nous attendent. Nous quittons Chugchilan, bled perdu dans les montagnes pour attaquer la deuxième journée de marche. Celle-ci nous mène jusqu’au gigantesque cratère du Quilotoa, après une série de montées, descentes sous un soleil de plomb (enfin!), en croisant des femmes andines avec leurs fagots de bois sur le dos, leurs ponchos aux couleurs vives et leurs beaux chapeaux noirs. Nous arrivons au cratère en fin de matinée, heureux de découvrir cette Laguna du Quilotoa si réputée et sous le soleil !… et le vent… très fort le vent… Le trek se termine par un tour de la moitié du cratère dans des chemins sableux avec un petit air de la Côte sauvage Atlantique (très étonnant) avant d’arriver au village complètement artificiel de Quilotoa où les enfants te poursuivent avec la même rengaine :  » Regalame un caramelito ? »… Mais cela ne gâche pas le côté très sauvage de ce trek au cours duquel nous n’avons pas croisé un chat.

De retour à Latacunga, nous devons décider de la suite du programme car Gustavo nous a planté pour l’Illiniza Sur… son client ne semblant pas vouloir qu’il y ait d’autres clients que lui, mouais… Nous sommes un peu déçus mais ne perdons pas de vue l’objectif Illiniza, advienne que pourra ! Nous n’irons pas au Sur mais au Norte, moins technique et sans neige. L’Illiniza Norte réserve une jolie course jusqu’au refuge et une altitude pour l’acclimatation similaire (5100m). Après avoir pris quelques renseignements auprès de notre hôte de l’hostel la veille , nous nous levons à l’aube (5h) pour attraper un bus, puis un autre au bord de la panaméricaine pour rallier le village d’El Chaupi. Nous y arrivons à l’heure pour le départ d’une éventuelle camionnette qui pourrait nous monter jusqu’au départ de la rando à 4000m. Nous avons de la chance car nous tombons sur les gars d’un club d’escalade de Quito qui nous proposent de nous monter gratuitement en 4x. En effet, le week-end, c’est beaucoup plus facile de se greffer à des groupes locaux qui viennent randonner: on commence à comprendre un peu comment ça marche ! Nous nous arrêtons à la cahutte du parc où le gardien nous demande de signer une décharge pour monter à l’Illiniza Norte (comme ça, s’il nous arrive quelques chose, eux n’y peuvent rien… sympa le gouvernement équatorien !). On trouve la formalité bizarre, mais bon, nous passons sans problème en « faisant les canards » (on se fond dans les groupes). Les gars du club nous montent en 4×4 et on attaque la rando à 4000 m. Bon, on a l’habitude, la brume commence à monter, mais surtout le vent se renforce méchamment, la montée sur la moraine avant le refuge est pénible et je ressens les effets de l’altitude (mal au crâne, souffle coupé). Au vu des conditions et de ma condition, je ne me sens pas d’aller plus loin que le refuge (déjà 4700m, c’est pas mal !). Jean-Yves part donc à l’assaut du sommet et de ses rafales tout seul pendant que je l’attends dans le refuge avec un bon petit chocolat chaud. C’est l’occasion pour moi de parler un peu espagnol avec les gens qui passent dans le refuge, et pour Jean-Yves de faire un record de vitesse à 5100 m d’altitude. Certains diront même l’avoir vu courir, mais c’est peut-être une légende (voir le topo de son ascension sur C2C). En tout cas, il ne me fait pas attendre bien longtemps dans ce refuge bien frais avant de pouvoir redescendre ensemble jusqu’à la vierge où un 4×4 nous attend, appelé par le gardien du refuge. Nous prenons donc la route pour redescendre au village d’El Chaupi et croisons Gustavo, notre « pote guide » de Quito sur le chemin qui emmène ses clients à l’Illiniza Sur (ce que nous devions faire avec lui). Nous sommes bien surpris de le voir avec deux clients, lui qui nous avait dit que son client ne souhaitait pas que d’autres viennent… Bref, petit moment de malaise au moment de se croiser mais il reste tout de même bien sympa ! C’est dommage pour le faux plan mais bon… On se débrouillera tout seuls. Il nous conseille tout de même une auberge pour dormir à El Chaupi où nous passons la nuit. L’accueil y est très moyen pour le double du prix annoncé…

Mais c’est un bon camp de base pour nous pour repartir le lendemain du village et aller tenter le Corazon, volcan à près de 4700 m. Vladimir, le patron de l’auberge, nous emmène en 4×4 au départ. Nous avons enfin la chance d’entrevoir le Cotopaxi ainsi qu’une belle vue sur les 2 Illiniza : la matinée commence bien ! Nous marchons d’abord sur une route pour 4×4 et ensuite nous enfonçons dans l’habituel paramo avec la brume qui nous enveloppe…, ce jusqu’au sommet !… Nous ne verrons absolument rien, tout du long, mais c’est une bonne rando d’acclimatation avec de beaux passages escarpés. J’arrive en haut bien plus fraîche que la veille, mon corps semble bien mieux acclimaté. En redescendant, nous sommes surpris de voir certains poser des cordes… On commence à comprendre aussi qu’en Equateur, nous n’avons pas la même approche de la montagne, les équatoriens s’arnachent de tout un équipement à des endroits qui nous paraissent débonnaires… Nous finissons donc bien tôt cette rando nuageuse et appelons Vladimir pour qu’il nous récupère de nouveau en 4×4. De retour à El Chaupi, nous attrapons le premier bus, puis le deuxième pour retrouver notre hostel à Latacunga.

Maintenant que nous nous sentons bien acclimatés, nous avons les yeux rivés sur la météo pour trouver notre créneau pour aller au Cotopaxi. Mais les jours à venir s’annoncent exécrables et nous en avons aussi pas mal dans les pattes après ces 4 jours de rando. Nous décidons donc prendre un peu de repos en nous rendant dans une petite ville thermale un peu plus au sud : Banos. Banos est située au pied du volcan Tungurahua, un des plus actifs du pays rentré en éruption il y a quelques années. La ville bénéficie ainsi de sources chaudes naturelles et soufrées. C’est un peu pour ça qu’on décide d’y aller, non pas pour le rafting, le saut à l’élastique ou bien encore la balançoire au-dessus du vide avec vue sur le volcan qui fume vendus à tous les coins de rue (Banos est très touristique et très ‘gringo’). Après une petite journée de bus depuis Latacunga, nous arrivons dans une chouette auberge à Banos, tenue par un patron très malpoli mais avec un bon confort ‘petit chalet’ et surtout un super argentin qui vit en bas et se lance dans la boulangerie : le véritable atout de l’auberge ! Nous passons 3 jours tranquilles à Banos à regarder la pluie tomber le matin et profiter des bains chauds l’après-midi avec les locaux. On recharge les batteries !… et nos estomacs de bonnes pâtisseries argentines avant de reprendre un bus pour remonter à Latacunga et tenter enfin notre expédition au Cotopaxi.

De retour à Latacunga le 29 juin, nous passons une journée complète à préparer notre sortie : on refait les sacs, on s’achète les vivres, on prépare l’itinéraire, on ‘rechecke’ la météo : le créneau semble se confirmer… Le lendemain matin, nous sommes donc fin prêts pour décoller tôt de l’auberge. Nous prenons un des bus pour Quito qui nous jette sur la panaméricaine au niveau du parc naturel du Cotopaxi. De là, on comprend vite que la logistique sera moins compliquée que pour l’ascension du Cayambe. Les 4×4 attendent en file indienne au bord de la route. Après une petite négociation, un 4×4 accepte d’être notre chauffeur pour les 3 jours qui viennent pour 70$. On se garde bien de lui dire que nous comptons faire l’ascension du Cotopaxi car sinon il va nous dire que nous devons prendre un guide et le passage au contrôle sera plus compliqué. On se contente donc de lui dire que nous voulons marcher dans le parc et passer 2 nuits en camping, dont une au niveau du refuge. Aucune question… ça passe ! C’est parti pour rentrer dans le parc du Cotopaxi, au contrôle Caspi, notre chauffeur s’arrête pour que nous nous déclarions. Même discours, nous disons que nous venons juste camper… coin coin coin… Le garde prend notre nom et numéro de passeport et basta ! Pour le sommet le plus contrôlé du pays, c’était facile ! Nous voici donc rentrés dans le parc. Notre chauffeur nous dépose au bord du lac Limpiopungo et viendra nous chercher le lendemain matin. Nous avons décidé de monter, pour notre premier jour dans le parc, au Ruminahui, un petit sommet entre 4600 et 4700m (il y a trois sommets), situé au nord du lac et faisant face au Cotopaxi, pour se remettre un peu en jambes après 3-4 jours de délassement. Nous ne sommes pas déçus du voyage… Après avoir laissé les affaires de bivouac près du lac, nous montons légers et sommes vite rattrapés par… la brume, ahhhhh, on la connaît bien celle-là ! Mais celle-ci se transforme petit à petit en petite bruine, à 4000m ça fouette un peu et c’est frais, pour se transformer enfin… en neige, enfin plutôt en sorte de grésil… On aura tout eu ! On nous avait parlé des 4 saisons en une journée en Equateur, nous, nous n’avons expérimenté que l’automne et l’hiver mais c’est déjà pas mal ! Mais nous n’aurions pas été contre quelques heures de printemps… Nous nous contentons donc du premier sommet à 4600m duquel nous redescendons très vite pour enfin profiter un peu de la magnifique vue sur le parc, les brumes s’étant déchirées. En effet, il faut l’admettre, ce parc est grandiose ! Nous ne garderons donc pas un souvenir impérissable du Ruminahui (topo de Jean-Yves sur C2C) mais gardons en tête la belle nuit que nous passons en bivouac au bord du lac. Le Cotopaxi daigne se découvrir un peu de sa chape de nuages dans la soirée et nous offre de magnifiques éclaircies sur son beau cône immaculé pour le coucher de soleil. A demain beau Cotopax…

Après une bonne nuit à 3700m, on sort de la tente, la tête dans le brouillard, au sens propre du terme. On ne voit même pas le lac au bord duquel nous campons… Après un petit dej’ et pliage de la tente, nous faisons quelques km sur la piste pour nous rendre au rendez-vous avec le chauffeur à 8h30. De beaux chevaux sauvages traversent la route à quelques mètres de nous, donnant au brouillard toute sa magie. Notre chauffeur arrive avec 2 autres équatoriens qui font leur sortie du dimanche : la montée au refuge du Cotopaxi. Après une petite demi-heure de piste, il nous dépose à 4600 m. Il reste donc 300 m de dénivelé pour marcher jusqu’au refuge. La soleil nous accueille enfin à cette altitude et nous profitons du panorama sur le glacier. Nous mettons une petite heure à monter avec nos gros sacs dans la moraine volcanique. C’est dimanche, il y a donc pas mal de monde au refuge (nous avons aussi compris que quand un équatorien te dit avoir fait le Cotopaxi, c’est qu’il est monté au refuge !). Nous prenons un bon chocolat chaud et demandons au gardien les spots de bivouac proches, il nous répond que c’est interdit dans le parc et qu’il n’y a un camping que près du lac (dont nous venons…) ! Aïe… Bon le concept de bivouac ici, c’est pas ça… Retour à la technique ‘on fait les canards’ : on ne dit rien et on part chercher notre spot comme des grands ! Il reste encore 150 m de dénivelé pour atteindre le glacier au pied duquel commence la nouvelle voie normale (il y a deux routes pour le sommet et on suppose que celle utilisée en ce moment est celle notée ‘nouvelle’ sur le descriptif du refuge, hummm…). Nous trouvons ici notre place pour planter le bivouac, à 5000m, sous le soleil, dans les magnifiques pentes rouges du volcan, mais un peu sous le vent. Une fois notre camp installé, on sort enfin l’équipement pour la première fois du voyage pour aller tâter le glacier mais surtout repérer le départ. On attaque alors la pente de glace qui nous paraît bien dégueu et nous ne voyons pas de traces… Bizarre… On décide finalement de rejoindre la moraine, d’enlever l’équipement et d’aller voir l’état du glacier un peu plus haut… qui correspondrait à la première voie normale, l »old route’. Il nous semble que c’est celle-ci qui soit pratiquée cette année. Jean-Yves pose alors quelques cairns pour que l’on retrouve le départ à 23h30… On mange à 17h et à 18h au dodo,… enfin c’est un grand mot ! Car à 5000m, j’ai personnellement eu les yeux écarquillés toute la nuit.

A 23h30, le réveil sonne, on entend que ça souffle fort dehors… Que c’est dur de se motiver à sortir de la tente, s’équiper et décoller frontale sur le casque à minuit. Nous entamons la moraine repérée la veille. Après une centaine de mètres, nous voyons au loin les lumières du refuge et les frontales de deux cordées nous rejoindre : nous sommes sur le bon chemin, ouf ! Arrivés au pied du glacier, il faut désormais trouver le chemin d’attaque. On se dit qu’on peu attendre les autres cordées qui nous montreront le chemin mais on se les pèle sévère, nous cherchons donc tout seuls et ne tardons pas à trouver la ligne évidente tracée dans la neige. Cool ! On peut s’équiper. Nous sommes à 5200m et donc 700m de dénivelés sur le glacier nous attendent pour atteindre le sommet. Nous progressons bien au départ mais le vent est extrêmement fort (des rafales à 70 km/h parfois) et rend la progression plus difficile. Le chemin est évident, la nuit est claire mais la pente est bien raide. Comme d’habitude, les équatoriens tracent leurs chemins directement dans la pente. Ce qui fait que nous avançons à 2 à l’heure… Et nous commençons à bien ressentir l’altitude, essentiellement dans le souffle. A 5500m, nous faisons donc une pause, près d’une crevasse qui se dessine dans la pénombre. Il est difficile de manger, pas envie de sortir les doigts des gants et nos barres de céréales sont à moitié gelées… Par contre, il faut qu’on boive. Nos petits pieds commencent à bien geler, alors on se remet en route. Nos pas sont de plus en plus lents et le souffle de plus en plus court, surtout à l’approche du sommet où nous commençons à bien sentir les fumeroles de soufre, ça n’aide pas la respiration… La montée est interminable, mais plus que quelques mètres, toujours très raides, et nous entrevoyons les lueurs du jour en même temps que la cime du Cotopaxi. Nous y sommes ! 5897m ! Premiers au sommet et une cordée avec un guide nous suit, l’autre cordée ayant abandonné. Nous ne sommes que 4 au sommet, une gageure, et pas peu fiers ! Seule déception, un gros nuage recouvre le magnifique cratère qui fait la réputation du sommet du Cotopaxi… Nous ne le verrons donc pas. Nous ne plantons pas le pied de grue au sommet car le froid est bien saisissant, même si nous sommes légèrement protégés du vent qui nous a suivi tout le long de l’ascension. Nous prenons donc le chemin de la descente (6h pour monter, 2 pour descendre…) et sommes enfin récompensés de nos efforts en contemplant le magnifique glacier tourmenté que nous avons traversé et un paysage à couper le souffle sur l’étendue du parc et les sommets alentours dont nous en reconnaissons un certain nombre, fruits de notre acclimatation. On se rend alors compte des crevasses que nous avons contournées, des pont de neige que nous avons traversés, des séracs qui nous surplombent… la nuit enveloppe tout ça… On profite des contrastes de couleurs entre les pentes rouges du volcan, le blanc du glacier, le vert de la plaine et le bleu du ciel. Une descente inoubliable. De retour sur la moraine, nous apercevons le petit point vert de notre tente sur les pentes du volcan et nous y dirigeons donc, pour y faire une petite sieste ! Nous plions ensuite le camp pour redescendre au refuge, reprendre un chocolat chaud, et enfin descendre au parking où notre chauffeur nous attend. Il nous ramène jusqu’au bord de la panaméricaine, nous accostons un bus qui passe pour Latacunga et retour au bercail. Nous avons mérité un bon petit burger ce soir, préparé par les gens de notre hostel ! Objectif Cotopaxi, réussi !

Mira…

 

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